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dimanche 24 août 2014

L'improbable montée vers Tengrela

Après les découvertes authentiques à Man et une escale gagnoalaise marquée par des retrouvailles chaleureuses, le prochain objectif était de rallier Tengrela, la ville la plus au nord de la Côte d'Ivoire, à partir de Yamoussoukro.

Le trajet Gagnoa Yamoussoukro est effectué avec plus de confort à bord d'un car de la compagnie UTB.  Arrivé à Yamoussoukro à 11h, je me rends à la gare de Korogho pour avoir des informations sur les possibilités de me rendre à Tengrela le lendemain. On me propose d'emprunter un car de la compagnie UTRAKO prévu pour 11h. Cela me semble trop tard, car je veux absolument éviter un voyage de nuit. J'ai l'idée "brillante..." , de monter sur Bouaké tôt le matin (départ à 8h) avec un car UTB. Je me dis qu'une fois sur place, je trouverai facilement une correspondance pour Tengrela. L'après midi serait donc consacrée à une visite à l’hôtel des parlementaires et l’hôtel Président.




A 8h le lendemain, je suis dans le car en partance pour Bouaké où nous arrivons à 10h. J'y avais été pour la dernière fois en août 2002... Je suis étonné de voir le joyeux cafouillage qui règne à la gare UTB de Bouaké, sensée être la gare principale de ladite compagnie comparé à l'ordre relatif qui régnait à Yakro! Pour un départ vers Tengrela, il faut se rendre sur un autre site "la gare de Korogho" vers la sortie de la ville. Une fois sur les lieux, je me rends vite compte qu'en terme de gare, il s'agit plutôt d'un arrêt informel où les cars s'arrêteront si et seulement s'ils ont de la place... 

Après 2h d'attente, de doutes, 3 cars UTRAKO à destination de Tengrela ratés, et la somme de 8000 FCFA déjà payée à un "agent" de ladite gare, j'embarque finalement à 12h à bord d'un car estampillé DA TRANSPORT, inconnu de mon hôte à Tengrela avec qui j'échange par sms. 

L'agent de la gare et le convoyeur avaient échangé quelques mots en Malinké et ils m'assuraient par la suite que le car allait bien à Tengrela. Une fois à bord, j’essaie cependant d'en avoir confirmation auprès de mes voisins mais les échanges sont difficiles: mes voisins ne sont pas parfaitement bilingues Malinké-Français ;-) , moi non pus d'ailleurs. Je retiens qu'ils descendent à Gbon, ville ou village que je ne connais pas. Je sens que ma journée sera palpitante...

Le car  roule à vive allure, sur une route étonnement bonne en comparaison à l'axe Bouaflé - Daloa emprunté quelques jours auparavant. Je ne peux plus faire marche arrière. Je n'ai plus que deux choses à faire: prier pour arriver à destination et .... profiter du paysage.


Le nord, c'est la savane n'est ce pas ...

Je n'avais jamais dépassé Bouaké et pour moi, après Bouaké c'était le Nord. Ce nord, dont on avait appris,  un peu mécaniquement d'ailleurs, à l'école que la végétation était caractérisée par la savane. Et pour moi la Savane, c'était un endroit un peu sinistre sans verdure.

Ce trajet fut une occasion inédite pour moi, de remplacer les clichés par des paysages beaux par leurs simplicités et leurs sobriétés: de véritables aquarelles!

Boundiali
Enclos axe Niakaramadougou-Korogho

La Mosquée de Katiola
Collines à la sortie de Boundiali


Katiola, Niakara, Korhogo, Boundiali ....: pendant 5h nous traversons ces villes que je ne connaissais que de nom, qui me paraissaient si lointaines et qui ne m'évoquaient rien d'attrayant.

A 17h nous arrivons à Kouto. Tout le monde descend: c'est le Terminus! Terminus ? on m'avait dit que le car allait à Tengrela ...?

Retrouvez la suite à l'article suivant: L'improbable montée vers Tengrela: Le dénouement

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