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vendredi 2 novembre 2012

De la solidarité à la foutaise sociale !

Vous avez certainement déjà rencontré des personnes (hommes, femmes, enfants, jeunes, vieillards) qui vous abordent dans les rues, au sortir des lieux de cultes, des administrations, des établissements financiers pour vous exposer leurs situations délicates et sollicitent une aide quelconque. Ce n’est en soit pas un problème : Il s’agit bien sur de situations dramatiques dans lesquelles nous pouvons tous nous retrouver et appeler à la générosité du citoyen peut s’avérer salutaire. Là où cela devient un problème, c’est quand des personnes font de la générosité des uns leur fond de commerce. 

Les faits

Il y a quelques semaines de cela, revenant de mon lieu de culte, je croisai sur mon trajet une jeune fille à terre, pleurant à côté d’une bassine renversée et de sachets d’eau (environ 4) éparpillés sur le sol. J’imaginai tout de suite qu'il s’agissait d’une de ces braves travailleuse qui se ferait sévèrement sanctionner par une méchante patronne à la suite d’un accident de travail. Arrivé à son niveau, je fus pris de compassion et voulu lui remettre l’une des rares pièces que j’avais sur moi en ce jour de « galère ». J’hésitai, et ne lui remis rien finalement (c’était trop « mou » sur moi). Du fait que je revenais de l’Eglise, ma conscience se mit à me gronder quand j’entendis derrière moi un autre passant, riverain du quartier, réprimander sévèrement la malheureuse demoiselle. Renseignement pris auprès de ce dernier, il s’avéra que la demoiselle n’en était pas à son premier « accident de travail ». En effet, c’était devenu une habitude pour celle-ci de faire cette mise en scène en vue de susciter la compassion des passants et leur soutirer quelques aides, financières de préférence. Je racontai cette expérience à des connaissances il y a quelques jours et il s’avéra que certaines avaient déjà été victime du même scénario. J’en fus estomaqué ! 

Le danger

En ces temps de grandes difficultés économiques et sociales, la solidarité en plus d’être une valeur morale et religieuse, doit être considérée comme un actif social à préserver pour le bien de tous et de chacun. Aussi, laisser ces actions d’escroquerie prospérer, risque t’il de faire naître dans notre société, déjà défigurée par de graves crises politiques et par l’insécurité, un climat d’indifférence sociale: l’on refusera de porter assistance à une personne en difficulté par peur d’être le énième naïf à se faire plumer.



Que faire ? 

Pour moi ces actes sont assimilables à de l’escroquerie et il convient que l’on lutte contre phénomène au même titre que la lutte contre la corruption ou le racket. Que des lois soient prises de sorte à ce que ces personnes véreuses soient identifiées, dénoncées et mises hors d’état de nuire. C’est aussi et surtout le lieu d’inviter tous les services et organisations sociales (Ministères, ONG etc) à véritablement prendre le leadership de la solidarité sociale par des actions de communication originales et régulières : les Téléthons, opérations "Pièces jaunes", "les Restos du cœur" sont des initiatives à succès en France notamment dont on pourrait s’inspirer pour restaurer le lien social en péril du fait des escrocs sociaux ! 

Pour ma part, les prochaines sollicitations de ce type risquent fort d’accuser une fin de non recevoir. Puisse Dieu m’aider à faire preuve de discernement pour ne pas tourner le dos aux véritables nécessiteux : après tout nous sommes tous de potentiels nécessiteux 

Et vous, quelle ont été vos expériences? Quelles solutions préconisées vous pour continuer à faire vivre la solidarité sociale ?


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